Le bouddhisme

Qu'est-ce que le bouddhisme ?

Le mot bouddhisme a été élaboré par les occidentaux à partir du mot Bouddha, dont la racine sanskrite bodhi veut dire éveil. Il s'agit de se réveiller du « sommeil » de l'ignorance, c'est-à-dire de toutes les conceptions erronées que nous avons sur nous-mêmes et sur le monde.

Selon le Bouddha, l'origine de notre souffrance, de notre insatisfaction, est de ne pas reconnaître notre véritable potentiel, ce que nous sommes vraiment. Le bouddhisme considère que tant que nous ne sommes pas « éveillés », nous ne sommes pas libres, mais enfermés dans notre façon de percevoir le monde et nous-même à travers un prisme façonné d'habitudes, de concepts, d'émotions et de projections.

Le message du bouddhisme est révolutionnaire : la solution n'est pas à rechercher à l'extérieur mais à l'intérieur de nous-même. Pour arriver à l'Éveil, un chemin est proposé qui va nous permettre de connaître notre esprit et de le libérer de ses entraves cognitives et émotionnelles. Nous n'attendons pas le salut d'un dieu créateur ou d'une autre personne, mais nous devenons responsables et acteurs de notre bonheur.


 

Qu'est-ce qu'un bouddha ?

En tibétain un bouddha se dit sang gyé : sang signifie « éveil du sommeil de l'ignorance » et gyé signifie « ouverture, épanouissement à tout ce qui est connaissable ». C'est à la fois la connaissance de la vraie nature des choses telles qu'elles sont, et la connaissance de toutes les choses dans la diversité de leur manifestation.

Le Bouddha a atteint l'Éveil, c'est à dire qu'il a révélé son plein potentiel de sagesse et de compassion. C'était un être humain comme nous, ce qui signifie que chacun de nous a le potentiel de l'Éveil, de devenir un bouddha. C'est ce que l'on appelle la « nature de bouddha », que tous les êtres possèdent.


 

Le Bouddha shakyamuni

Le Bouddha Shakyamuni, le prince indien Gautama Siddhartha, a atteint l’Éveil au VIe siècle avant notre ère. Il a enseigné le chemin spirituel connu aujourd'hui sous le nom de bouddhisme.

Au cours de sa vie, l’influence de ses enseignements s'est limitée à une région du nord-est de l’Inde. Cependant, au cours des siècles qui ont suivi son illumination, le bouddhisme s'est répandu dans toute l’Asie.

Il y a plus de 2 500 ans, un homme qui avait recherché la vérité au cours de vies innombrables se rendit en un lieu tranquille du nord de l’Inde et s’assit sous un arbre. Animé d’une immense détermination, il fit le voeu de ne pas quitter ce lieu avant d’avoir trouvé la vérité.


Au crépuscule, dit-on, il triompha de toutes les forces obscures de l’illusion et le lendemain à la première heure, quand la planète Vénus apparut dans le ciel de l’aube, cet homme reçut la récompense de sa longue patience, de sa discipline et de sa concentration sans faille : il atteignit le but ultime de toute existence humaine, l’Éveil.


En ce moment sacré, la terre elle-même frémit, comme « ivre de béatitude » et, nous disent les écritures, « nul ne fut irrité, malade ou triste en quelque lieu ; nul ne fit le mal, nul ne ressentit d’orgueil ; le monde fut en paix, comme s’il avait atteint la perfection totale. » Cet homme fut par la suite connu sous le nom de Bouddha.
— Le Livre tibétain de la vie et de la mort, Sogyal Rinpoché

 

Le bouddhisme tibétain

Après la mort du Bouddha, il y a plus de 2 500 ans, ses enseignements se répandirent dans toute l'Asie et s'établirent au Tibet au VIIIe siècle.

Le bouddhisme a évolué de différentes manières en fonction de la culture de chaque pays, mais l’essence et les principes fondamentaux de l’enseignement du Bouddha sont les mêmes dans le monde entier.

Padmasambhava ou Guru Rinpoché, le « précieux maître », comme l'appelle affectueusement le peuple tibétain, est le grand maître et saint qui a amené l'enseignement du Bouddha au Tibet au VIIIe siècle. Guru Rinpoché a établi le premier monastère bouddhiste au Tibet à Samyé, et a imprégné tout le Tibet et la région himalayenne de sa bénédiction. Les Tibétains le considèrent comme le « second Bouddha ».

C'est à sa compassion, à sa bénédiction et à sa vision globale que le bouddhisme tibétain doit son dynamisme, sa vitalité et son succès. Pour le peuple tibétain, l'enseignement du Bouddha imprègne le tissu même de son existence, chaque aspect de sa vie quotidienne et de sa culture, presque comme l'air qu'il respire. C’est là que réside la force de la tradition bouddhiste du Tibet et c’est la raison pour laquelle le Tibet a si longtemps tenu une place dans l’imaginaire populaire en tant que « cœur spirituel » de la planète.


 

L‘école nyingma

Nyingma, ou ancienne école du bouddhisme tibétain, est le nom donné aux adeptes des traductions originales des enseignements du Bouddha en tibétain, qui ont été réalisées jusqu'à l'époque du traducteur indien Smrtijñanakirti à la fin du Xe siècle.

L'école Nyingma est également appelée « l'ancienne école de traduction », Ngagyour Nyingma, afin de la distinguer des « nouvelles écoles » (Sarma), telles que Kadam, Kagyü, Sakya et enfin Géloug, faisant référence aux traductions postérieures du Grand Traducteur, Rinchen Zangpo (958-1055).

La figure extraordinaire de Padmasambhava, Guru Rinpoché, le grand guru qui a introduit le bouddhisme au Tibet au VIIIe siècle, est au cœur de la tradition Nyingma. Il a parcouru le pays pour enseigner et pratiquer, apprivoisant les forces qui entravaient le bouddhadharma et bénissant tous les pays du Tibet.
En savoir plus sur l'école Nyingma

Dans la tradition Nyingma, l’ensemble des voies spirituelles est subdivisé en neuf yâna ou « véhicules », regroupant toutes les approches de l’enseignement du Bouddha en une seule et même voie globale vers l’illumination.
En savoir plus sur les neuf yânas


 

La lignée du longchen nyingtik

Le Longchen nyingtik est un cycle d’enseignements et de pratiques de la tradition Nyingma révélé par Jigmé Lingpa en tant que terma de l’esprit. Le terma du Longchen Nyingtik comprend des sâdhânas et des enseignements tantriques.

Dans la tradition du Longchen Nyingtik, les pratiques préliminaires (ou ngöndro) sont communément appelées le ngöndro du Longchen Nyingtik. Après avoir terminé le ngöndro, la formation aux phases de développement et d’achèvement est dispensée par le biais de pratiques de sâdhâna telles que Rigdzin düpa. Traditionnellement, un disciple s'entraîne à une série de trois sâdhanas appelées les « trois racines ».

Enfin, si l'étudiant est suffisamment préparé, il peut recevoir les enseignements Dzogchen d'un enseignant qualifié, axé sur la réalisation directe de la nature de l'esprit.
En savoir plus sur le Longchen nyingtik


 

Le bouddhisme en occident

De plus en plus de personnes dans le monde reconnaissent aujourd'hui le merveilleux cadeau que le bouddhisme peut offrir : un cadeau offert à tous, quelle que soit sa croyance, sans aucune pensée de conversion ou d'exclusivité.

Ces enseignements constituent la clé des qualités dont nous avons un besoin urgent aujourd'hui : la tranquillité d'esprit pour nous apporter force intérieure, confiance et bonheur, et la compassion et le bon cœur pour nous aider à nous libérer de nos émotions destructrices.

Dans un monde en proie à l’agitation et la souffrance mentale, les enseignements bouddhistes ne sauraient être plus appropriés. Ils nous parlent tous et chacun d'entre nous peut les mettre en œuvre de manière à mener une vie plus empreinte de sagesse et de compassion.

Rigpa propose un vaste programme de séances de méditation, de cours, de séminaires et de retraites conçus pour apporter la sagesse et la compassion des enseignements bouddhistes à des personnes de tous âges et de tous horizons.